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Hyperion I Dan Simmons



Il a fallu que je m'y reprenne à deux fois pour lire le cycle d'Hyperion. La première fois, j'ai abandonné très vite : trop ardu, trop complexe, trop obscur voire poussif.

Pourquoi diable ce livre était-il considéré comme un chef-d'oeuvre ? On n'avait pas mieux à faire ?

Quelques années plus tard, après avoir dévoré l'échiquier du mal, il a bien fallu s'y remettre (celui qui commet un chef d'oeuvre n'est jamais à l'abri d'en pondre un autre) et grand bien m'en a pris.


Certes Hyperion est une lecture déroutante, pleine d'obscurités, de raccourcis, de bosses et de trous noirs mais c'est aussi un récit magistral, d'une inventivité rare, dans lequel surnage une spiritualité glauque, presque primitive qui flirte avec le divin.

L'histoire ? Très grosso modo : 7 pélerins sont envoyés sur Hypérion réveiller un démon qui est devenu l'enjeu d'une lutte de pouvoir et le levier central d'une menace d'invasion. Chacun a une raison bien précise de s'être porté volontaire sachant que sur 7, il est prévu de longue date qu'un seul s'en sorte vivant.

Le thème du sacrifice (dans sa forme rituelle) vient épouser celui de l'amour à travers le temps. Intéressante perspective. Les personnages, d'abord rebutants de complexité deviennent en réalité des figures tutélaires grandioses. On peut dire que Simmons a pondu un chef-d'oeuvre (c'est souvent le cas quand on gagne un prix Hugo).

D'autant que par sa forme narrative, sa construction, le roman est un tour de force. On ne peut que recommander au lecteur de s'armer de patience, d'abnégation, et chausser ses après-ski pour remonter la pente de ce roman car lorsque l'on finit par parvenir tout en haut, la vue est magnifique.



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