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Promenade de Pâques

Dernière mise à jour : 19 janv. 2019

Pour dénicher des lapins de Pâques, rien de tel qu'une balade sur les chemins du Perche. En voilà une qui mérite qu'on carillonne à toute volée.




Ce matin, il faisait un temps de chien. Ce qui n'était pas pour amadouer le nôtre, qui faisait des ronds dans la cuisine pour signifier qu'il avait besoin de se dégourdir les pattes fissa, et pas pour rigoler. Un coup d'œil au dernier numéro du hors-série du magazine du Pays du Perche spécial randonnées et hop, en route pour le Prieuré de Sainte Gauburge, petite merveille percheronne, dont on vantait les sentiers alentours.


“Le terroir du perche à bobo dans un mouchoir de poche. 6km.”



Ah. C'est censé être un circuit d'une grosse heure, aussi enfourne-je ma selle d'agneau thermostat 4 en me délectant à l'avance du déjeuner pascal qui nous attendra quand nous en aurons plein les bottes (sauf que j'ai oublié de chausser les miennes et que je suis revenue baskets crottées, mais c'est une autre histoire).



On s'est perdus

Je vous la fais courte, les sentiers de France sont mal balisés. En tout cas, pas adaptés du tout à ma génération, qui suit religieusement les informations dictées par googlemaps au mètre près lorsqu'elle va chercher les croissants. Les six kilomètres annoncés se sont donc transformés en douze bornes à pied, qui usent, surtout sur l'asphalte, car quand tu te perds, eh bien, tu retrouves ta foi en les départementales et tu ne les quittes plus. Ça tombe bien elles mènent toutes à Rome, ou bien ici, en l'occurence, au parking de l'écomusée de Sainte Gauburge, où nous avions parqué notre charrette. Dieu bénisse les ponts et chaussées.



“un circuit médiéval entre le prieuré de Sainte Gauburge, le manoir de l'Angenardière et le logis de la Rosière.”

Mais finalement, on s'en fout


Alors oui, ce furent deux heures et demi de trotte, émaillées de 'Dis-donc Mimine, on serait pas déjà passés par là ?' (remarque sournoise et rhétorique : BIEN SÛR qu'on est déjà passés par là, nom d'un hansaplast !!!) mais que la nature est belle... Et clémente. Car elle nous a sauvés des gouttes pour nous offrir les seules éclaircies de la journée, à nous, pauvres randonneurs émerveillés.

Aussi, oublions dès à présent le méchant bitume, et souvenons-nous seulement des chemins creux, des haies plessées comme des tresses de bois, des talus moussus bordés de boutons d'or, de ces vues plongeantes sur la campagne plus émoustillantes que le décolleté d'Ursula Andress. Cela seul couplé au souffle vigoureux d'une marche enchantée de chants d'oiseaux suffit au bonheur. Juré.




Et donc

Pour finir, figurez-vous que le gigot d'agneau était à point. Le toutou ronque comme un bienheureux depuis l'heure du goûter et j'ai les poumons qui chantent la Traviata. C'était encore une belle journée.


PS : tant qu'à faire, je supplie l'avenir du monde de replanter des haies en bord de chemin, parce qu'un jour, croyez-moi, on classera ce déboisage en crime contre l"humanité. J'implore également le pouvoir en place de redessiner la carte de France avec des sentiers qui débouchent sur des sentiers (le bitume aux pneus, et les vaches seront bien gardées). Après ça, j'ai tout dit.


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